Voleurs de miel

Portrait Marie-Cécile
Rédigé par Marie-Cécile
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En ces temps froids, tous les petits animaux sauvages, pourtant bien charmants, mais qui adorent venir dérober le miel de nos abeilles sont entrés en action depuis le début de l’hiver. A chaque fois, il faut que nous allions réparer les dégâts !

Je crois d’ailleurs vous avoir déjà parlé du pic-vert, cet oiseau très beau mais fainéant qui vient percer les ruches précisément à l’endroit où le bois est le plus fin, c’est à dire là ou les hommes du Domaine creusent les poignées qui nous permettent de transporter les ruches. Parfois, des visiteurs me demandent pourquoi nous n’optons pas plutôt pour des ruches en métal. La réponse est simple : le bois est beaucoup plus isolant et je ne pense pas que les abeilles aimeraient le métal. Le pire avec le pic-vert, c’est que même s’il ne parvient pas à percer le ruche, le boucan qu’il fait affole les abeilles qui se mettent alors à consommer beaucoup plus de leurs réserves.

Et puis, il y a aussi le blaireau et la martre, ces autres grands amateurs de miel. Quels gourmands, ils sont capables d’attaquer le bois des ruches à l’aide de leurs puissantes griffes ! Et aussi beaucoup d’autres animaux qui profitent de la relative léthargie des abeilles en hiver pour s’introduire dans les ruches et venir y nicher et s’y nourrir. Par exemple les lézards ou les souris, ou encore ces magnifiques papillons que l’on appelle les sphinx. Ou les mésanges charbonnières.

Il y a même un minuscule insecte, un diptère totalement inoffensif et même très propre, qui s’appelle la braule, qui a une technique bien à elle pour venir chiper du miel. Imaginez un peu, tout cela est diabolique :

D’abord, la braule commence par sauter sur le corps d’une abeille et va près de sa bouche. Alors, elle se met à chatouiller sa monture, ce qui a pour effet de faire sortir un tout petit peu de miel de la bouche de notre abeille. Vous savez, un peu comme si l’on nous chatouillait sous le menton alors que nous avons la bouche pleine de notre boisson favorite. Ou si on nous racontait une bonne histoire drôle ! Il ne reste plus à la voleuse qu’à aller se servir, et le tour est joué. Quelle maline, cette petite braule !

Cela dit, il y a aussi un autre prédateur de l’abeille que nous connaissons tous bien : le frelon. Ce n’est pas en hiver qu’il attaque, mais figurez-vous qu’on vient de m’envoyer un très bon tuyau que je mettrai à exécution dès le printemps. Car le problème, voyez-vous, c’est que l’on peut bien mettre des pièges pour attraper les frelons, cela ne sert à rien si les abeilles elles-mêmes se font prendre aux mêmes pièges, par exemple avec de l’eau sucrée ou du miel. Fini les frelons et fini les abeilles, cela n’aurait pas grand intérêt, n’est-ce pas ? Alors, ce que je viens d’apprendre, c’est que les frelons de toutes races, même les plus gros qui sont de vraies terreurs pour les abeilles, adorent le vin blanc. Or les abeilles, elles, n’aiment pas trop cela. Il suffirait donc de placer des pièges emplis de vin blanc et hop, le tour serait joué. En tout cas, je vais faire l’expérience et vous tiendrai au courant, j’espère simplement que les frelons ne sont pas trop amateurs de grands crus, cela nous coûterait bien cher !!!!

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